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Informations

29 juillet 1944

né à Posen

1963 bis 1966

étudie la peinture à Haarlem, Amsterdam (Pays-Bas) et Paris (France)

De 1967

étudie le graphisme et le design à la Folkwang Hochschule à Essen (Allemagne)

1970

recontre Pina Bausch

1973 bis 1980

crée les costumes et les décors pour le Tanztheater Wuppertal

1980

meurt à l‘âge 35 ans


Biographie

Rolf Borzik

Quoique né à Poznań, en 1944, Rolf Borzik grandit en Allemagne et aux Pays-Bas. En 1963, il effectue un stage dans une agence de graphisme à Detmold, puis étudie le dessin et le portrait auprès du peintre néerlandais Poppe de Maar, à Haarlem. Il poursuit sa formation de peintre à Amsterdam et à Paris jusqu’en 1966, puis s’inscrit en graphisme et design à la Folkwang Hochschule à Essen en 1967. C’est là qu’il fait la connaissance de Pina Bausch. Ils forment un couple à la ville à partir de 1970. Lorsque trois ans plus tard, Arno Wüstenhöfer confie la direction du Tanztheater à Pina Bausch, Rolf Borzik conçoit désormais les costumes et les décors.

Donner un visage au nouveau Tanztheater

Ils forment dès lors un tandem artistique de premier ordre. Ils partagent la conception selon laquelle leurs créations n’autorisent pas les codifications habituelles, mais qu’elles doivent se rapprocher de la réalité. En même temps, les décors doivent ouvrir aux spectateurs des espaces poétiques qui laissent place aux libres associations. Dès les premières productions communes à Wuppertal, Borzik contribue à imprimer sa marque : proche du vécu quotidien dans Fritz, économe et réduit au strict nécessaire pour les opéras de Gluck Iphigénie en Tauride et Orphée et Eurydice, en 1975. L’économie des moyens, qui n’autorise que ce qui est réellement nécessaire, sert à attirer l’attention sur l’intensité des actions. Pour Le Sacre du printemps, Borzik ouvre la scène jusqu’aux murs coupe-feu et la recouvre d’une épaisse couche de tourbe : la danse devient un acte de violence physique. D’une part, il cherche à se rapprocher du quotidien, d’autre part, il détourne les espaces par un jeu avec les éléments de la nature. Pour Les Sept Péchés capitaux, il fait reproduire une rue de Wuppertal sur le plancher du plateau. Dans la chambre de Barbe-Bleue, le sol est parsemé de feuilles mortes où se dessinent au fur et à mesure le motif des pas des danseurs. Dans Komm, tanz mit mir (Viens, danse avec moi), le sol est jonché de branches d’arbres. Pour Renate wandert aus (Renate quitte le pays) il propose un paysage de glace fantastique. Pour Café Müller, Borzik encombre le plateau/la salle de café de tables et de chaises comme autant d’obstacles qu’il écarte pour les danseurs à grand bruit. Dans Arien, il reprend le motif de l’eau en inondant la scène, le niveau monte jusqu’aux chevilles des danseurs et un hippopotame en quête d’amour traverse mélancoliquement la scène.

Tout est possible

Les costumes de Rolf Borzik sont souvent inspirés des vêtements de tous les jours, qu’il parvient à sublimer. Ils peuvent être tantôt sobres, tantôt somptueux, élégants ou simples, une seconde peau ou un accoutrement. Tout est possible. Pour Pina Bausch, il est un partenaire de travail à la hauteur de ses propres talents, avec lequel elle échange sur les questions de contenu et de dramaturgie. Ils pensent et fantasment leurs pièces de l’intérieur et inventent en passant un nouveau genre.
En janvier 1980, il meurt à l’âge de seulement 35 ans. Mais pendant les sept années de collaboration avec sa partenaire, il réussit à donner au Tanztheater Wuppertal une identité singulière. Il aura su créer des décors annulant la chronologie des événements – contre la fugacité et le caractère éphémère. Ce sont des espaces qui enregistrent les traces du temps, ce ne sont pas des décors statiques et immuables, mais des espaces en mouvement. Ils consignent précisément le drame quotidien de l’existence. En ce sens, ce sont des espaces entre l’oubli et la disparition. D’un même élan, ils s’ouvrent et invitent les spectateurs à l’imagination. Les signes poétiques leur rappellent que tout est possible, même ce que l’on n’a pas encore vu ni même pensé.
Après sa mort, Marion Cito reprend le flambeau pour les costumes, quant aux décors, c’est Peter Pabst qui sera aux manettes. Tous deux sauront prolonger les voies initiées par son imagination aussi débordante que disciplinée.

Texte : Norbert Servos
Traduit par Mireille Onon


Recommandé


Création de pièces

Saison 1973/74
Fritz

Collaboration costumes

Saison 1973/74
Saison 1974/75
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Saison 1975/76
Le Sacre du printemps

Scénographie et costumes

Saison 1975/76
Der zweite Frühling

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Saison 1975/76
Wind von West

Scénographie et costumes

Saison 1975/76
Les Sept Péchés capitaux

Scénographie et costumes

Saison 1976/77
Komm tanz mit mir

Scénographie et costumes, Collaboration

Saison 1977/78
Renate wandert aus (Renate quitte le pays)

Collaboration, Scénographie et costumes

Saison 1977/78
Café Müller

Scénographie et costumes

Saison 1978/79
Kontakthof

Scénographie et costumes, Collaboration

Saison 1978/79
Arien

Scénographie et costumes

Saison 1979/80
Saison 1999/2000
Saison 2008/09

« Rien que la tentative de chercher à percer une surface et d’échouer, est déjà une aventure gratifiante. »

Rolf Borzik

Dans les archives Pina Bausch
Rolf Borzik


Premières

Saison 1977/78

A dansé dans


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